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Au fait? au faîte? ô fêtes? oh, faites....

Au fait? au faîte? ô fêtes? oh, faites....
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13 novembre 2004

Temps couvert puis soleil puis ouvert puis

Temps couvert puis soleil puis ouvert puis sommeil puis si vert puis merveille puis la paire puis réveil puis...

J'aime me perdre dans des lieux improbables où les seuls repères disponibles sont les odeurs de café, les bruits incertains d'une conserve comme outil de formation des futurs maradona, le soleil tapant sur un mur devient un attracteur étrange où se justifie enfin cette lassitude infinie qui vous saisit face au possible.

Se perdre pour ne plus avoir peur d'être perdu, oublier ses repères physiques par choix pour oublier qu'on a oublié ses repères mentaux, aimer ces larmes qui surgissent, fatigue et panique de ne plus se retrouver, salutaires car choisies.

Les villes du Nord, Anvers, Amsterdam sont particulièrement adaptées à ces errances: rondes, traversées de fleuves improbables et torturés et de périphériques (rings) déroulant sur des kilomètres des façades d'immeubles engendrées par les guerres, semblables si semblables, (les guerres et les bâtisses) entourant un centre ville qui empêchent l'orientation, un soleil bas et rare qui vous prive de la compagnie usuelle de votre ombre, un vrai respect des personnes entrevues sur une errance qu'ils cotoîent sans jamais l'interrompre. Ils savent qu'à la fin une bière et du genièvre seront les seuls éléments liquides pour retrouver un univers solide.

Lundi le Japon donc. Rêves de brumes sur les montagnes et de riokans. Arrivée dans un monde où  ce sentiment de parler une langue inconnue sera enfin cautionné par le réel.

 

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5 novembre 2004

Premiers pas, premiers émois, premiers

Premiers pas, premiers émois, premiers trébuchements...

Arrivé là par hasard, en tapant chaussettes sur Google. J'adore taper sur Google, cela me rappelle les fascinations pour les inventions de l'esprit humain identifiables dans le dictionnaire, quan don tourne les pages au asard et que l'on découvre des mots savoureux, que l'on machônne sans fin. Satisfaction de découvrir qu'une part large de la  réalité finit par être mesurée et appréhendée, vertige de découvrir l'infini des productions cérébrales de l'autre. Google, c'est pareil, je m'y aventure souvent sans but d'autre qu'errer dans les créations farfelues ou magnifiques de mes semblables, à coups de recherche sur des mots anodins.

Il faisait beau aux Tuileries, un taureau se débattait sous la prise sanglante d'un improbable héros. J'aime les statues de Paris, posées là où personne ne les voit plus, immobiles au milieu des gens pressés (dans tous les sens du terme). Seuls quelques pigeons trouvent avantage à s'y reposer entre deux vols de miettes de pain dans mon assiette. Tout se perd, Dame Tartine est devenue café Very et les prix ont connu la même métamorphose.

Nombre de bourgeoises et de touriste endimanchées se pressaient à Monet Whistler et Turner, pire exposition de l'année. Une vieille dame, alors que je m'étais mis à ronfler dans l'auditorium où l'on projetait un documentaire sur la fin des geishas dans le noble empire du Japon, m'a insulté et réveillé. Les vieux n'ont plus le temps de reconnaître qu'ils se trompent parfois, plus l'énergie de se dire que cela sera mieux la prochaine fois, ils n'ont plus que l'affrontement de leurs certitudes avec les ronfleurs pour tentative de survie. Et ils sentent mauvais, ou pire, ils sentent la mort.

Remerciements: Je suis arrivé là par chaussettes donc, blog improbable appelé "striptease en chaussettes", d'une certaine jeanne, blonde et pigiste, écrivant bien. Merci à elle.

Ps: demain, il y aura des images. Promis.

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